La Place Fénelon

 

Cette place a été établie à l’emplacement du chœur et du transept de l’ancienne cathédrale gothique Imaginez-vous l’aspect de cet espace en ruines

qui s’étend du portail du Palais archiépiscopal, aujourd’hui entrée de la Sous-préfecture et les premières maisons de la rue Quérenaing.

 

Il ne reste que des trous, un amoncellement de pierres inutilisables car les meilleures ont été vendues, les autres volées.

Le 21 août 1821, le conseil municipal décide d’aménager cet espace en lieu de promenade dont le centre sera destiné aux fêtes communales et à de petits spectacles

pour que tous les artistes amateurs : danseurs, musiciens, chanteurs… puissent y développer leurs talents. Les spectateurs seront quant à eux abrités sous les arbres.

Attention, à cette époque il n’y a pas encore le jet d’eau, sa réalisation vous sera contée prochainement, ni de théâtre qui sera construit quelques années plus tard en 1829.

Il avait une forme rectangulaire de 72m de long sur 67m de large.

Le square était un peu plus grand que celui que nous connaissons aujourd’hui.

 

Poursuivant la politique du planti, il était composé de 4 rangées d’arbres disposés tous les 4 mètres, formant ainsi 3 allées. Les deux allées latérales

 faisaient 5 mètres de large et celle du milieu 7 mètres. L’allée centrale était bordée de tilleuls taillés en éventail, tandis que les autres étaient plantées

d’ormes de Hollande taillés de la même façon. Ces ormes n’étaient pas taillés en hauteur pour qu’ils puissent se développer et donner de l’ombre aux deux contre-allées.

Dans la partie centrale, l’esplanade faisait 37m sur 32 de large. Cet espace était jugé suffisant pour accueillir 2000 personnes notamment pour les fêtes du 15 août ! estimation faite

 par l’architecte Boileux attaché à la ville. Les travaux furent terminés le 10 août 1822 juste à temps pour les grandes fêtes communales, travaux réalisés par l’entreprise de Madame veuve Delforterie.

Cependant par manque d’argent seul seront plantés les 80 ormes et les 80 tilleuls.  Il était prévu d’y avoir 12 bancs en bois de chêne reposant sur des pierres de Soignies

et 32 bornes en pierre avec des chaînes de fer pour l’entourage.

Hélas, beaucoup d’arbres ne reprendront pas car leurs racines avaient du mal à se nourrir dans la caillasse de l’ancienne Métropole.

En 1845, des travaux seront nécessaires pour dégager les racines soit 8 à 10 jours de travail par arbres… suite au prochain épisode… 

Texte Annie LEFEBVRE